ÊTRE BIENVEILLANT·E EN SOIRÉE

JE SUIS RESPECTUEUX•SE

Si j’ai un crush, je vérifie sa disponibilité (iel* n’est pas lucide à cause de l’alcool ou des drogues ? iel n’interagit pas déjà avec moi ? je lâche l’affaire !), puis je demande le consentement sans sexualiser la personne, j’écoute et je respecte la réponse.

 

* ”iel” est un pronom sans distinction de genre.

Je n’ai aucun comportement ou propos discriminatoires, tels que les remarques liées à l’origine sociale, la race sociale, l’identité de genre, l’orientation sexuelle, au handicap, à l’âge, l’apparence physique ou vestimentaire.

 

Je respecte l’espace personnel des personnes présentes : je ne touche pas leur corps (vêtements, accessoires, cheveux et perruques compris) sans avoir préalablement demandé leur consentement, même si c’est pour danser.

QU’EST-CE QUE LE CONSENTEMENT SEXUEL ?

Enthousiaste

Je demande à ma·on partenaire s’iel est partant·e pour une activité (sexuelle ou autre). Sans oui, c’est non !

Spécifique

Vouloir une activité sexuelle en particulier ne signifie pas donner son accord pour toutes (ma·on partenaire peut vouloir m’embrasser sans vouloir autre chose) ! Je demande avant chaque nouvelle activité sexuelle entreprise si ma·on partenaire est partant·e et je suis à l’écoute.

Informé

J’informe ma·on partenaire des risques (IST, grossesse…) liés à l’activité sexuelle avant de l’entreprendre. Je n’enlève jamais de protection sans l’accord de l’autre : souhaiter une activité sexuelle protégée ne signifie pas consentir à celle-ci non protégée !

Libre et éclairé

Qu’importe la situation, personne ne me doit de sexe (et vice versa). Céder n’est pas consentir : je n’insiste pas, je ne négocie pas ! Seule une personne consciente peut consentir : je ne tente rien si mon ou ma partenaire dort ou n’est plus lucide par l’effet de l’alcool ou des drogues.

Réversible

À n’importe quel moment, ma·on partenaire peut changer d’avis, c’est son droit. On a déjà eu une activité sexuelle ensemble ? On a déjà flirté plus tôt dans la soirée ? Cela n’engage pas à recommencer !

RAPPEL : JE NE VAUX PAS MOINS

PARCE QU’UNE PERSONNE M’A DIT NON. <3

JE SUIS TÉMOIN ACTIF•VE

Être témoin actif·ve, définition : profiter de sa soirée tout en restant vigilant·e au bien-être des autres.

1

J’IDENTIFIE UNE SITUATION PROBLÉMATIQUE

Je prends une décision : l’un des points du recto n’est pas respecté ? J’interviens ! En cas de doute, je demande “tout va bien pour vous ?” et j’agis en fonction de la réponse. C’est un acte légitime et bénéfique pour tous·tes.

2

JE PRENDS UNE DÉCISION

Il y a plusieurs obstacles à la prise de décision, voyons-les ensemble :

• Peur de casser l’ambiance ? L’ambiance d’une soirée dans laquelle il y a des situations malveillantes sans que personne n’intervienne, elle est déjà ratée ! Intervenir c’est prendre soin de ceux et celles qui en ont besoin.

• Peur d’être ridicule, de se tromper ? Mieux vaut proposer son aide et essuyer un refus que ne rien faire et regretter ! En soirée, on adore les preuves d’adelphité (= solidarité entre êtres humains) !

• Peur de manquer de légitimité ? Dans une situation d’agression ou de harcèlement, plus il y a de personnes témoins, moins ces personnes ont tendance à agir. Si je n’interviens pas, qui va le faire ? Je suis légitime !

Avant d’intervenir, je peux demander à la personne qui a l’air d’avoir besoin d’aide si tout va bien (exemple : “Est-ce que cette personne te dérange ?”)

• Si la personne répond que tout est OK, je n’insiste pas et respecte son consentement. Je peux toutefois rester visible (sans fixer du regard !)

• Si la personne répond qu’elle a un problème ou ne répond pas car elle n’est pas lucide, je décide d’intervenir.

3

J’INTERVIENS AVEC LES « 5D »

JE DISTRAIS

 

Je distrais la personne malveillante pour l’éloigner de la personne victime, par exemple en prétendant être son ami·e ou en demandant quelque chose. L’objectif ? Détourner le focus !

JE DÉLÈGUE

Je délègue en appelant d’autres fêtard·es, le personnel de l’organisation ou de la sécurité pour m’épauler.

JE DIALOGUE

 

Je dialogue avec la personne victime en la rassurant et lui demandant ce qu’elle veut faire. Je respecte ses choix. Je peux également partager mon ressenti avec des ami·es et professionel·les de santé.

JE DIRIGE

 

Je dirige la situation en confrontant la personne autrice de violence en nommant l’acte. Je ne m’étale pas, l’important c’est de mettre tout le monde en sécurité.

JE DOCUMENTE

Je documente en vidéo en expliquant la situation et en disant lieu date et heure. Je remets la vidéo à la victime si elle le souhaite mais à personne d’autre.

PETIT BONUS

Je délaisse mon égo ! Intervenir est formidable et contribue à instaurer une culture du consentement dans les milieux festifs : j’interviens pour aider une personne, pas pour avoir un trophée, obtenir des faveurs ou impressionner les autres.

4

JE PRENDS SOIN DE MOI

Intervenir peut être émotionnellement difficile.

• 0 800 05 95 95 : Numéro d’appel gratuit du Collectif Féministe contre le Viol (ouvert du lundi au vendredi de 10h à 19h).

• Tchat de En Avant Toutes (anonyme, sécurisé, gratuit), ouvert du lundi au mercredi de 15h à 18h et le jeudi et vendredi de 15h à 20h (fermé les jours fériés).

5

JE PARTAGE MON EXPÉRIENCE SUR LE GROUPE BIENVEILLANCE

BienVeillance est une initiative collective qui promeut la fête techno dans une atmosphère saine sans comportements déplacés (discriminations  et violences sexuelles, racistes, LGBTQIphobes…). L’objectif est d’éveiller les consciences et de former une communauté de BienVeillant·es. Nous croyons qu’il n’y a pas besoin d’être un·e orga ou de la sécurité pour agir contre les comportements déplacés !

Être BienVeillant·e, c’est veiller sur son ou sa voisine de dancefloor et profiter de la soirée en veillant que tout le monde en profite ! C’est accepter, grâce à un signe distinctif en soirées, de devenir une personne qui réagit. (Face à une situation où je suis témoin, comment je peux réagir et au mieux ? Va voir notre publication épinglée !)

Le meilleur moyen de nous faire grandir est l’effet boule de neige : parlez de notre initiative autour de vous lors de vos discussions, dans les fumoirs, dans la queue… Invitez vos ami·es dans le groupe !

POINT JURIDIQUE : LA NON-ASSISTANCE À PERSONNE EN DANGER

Le délit de non-assistance à personne en danger est défini dans l’article 223-6 du code pénal : “quiconque pouvant empêcher par son action immédiate [action personnelle ou provocation d’un secours], sans risque pour lui ou pour les tiers, soit un crime, soit un délit contre l’intégrité corporelle de la personne s’abstient volontairement de le faire est puni de cinq ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende”.

Ainsi, un·e intervenant·e tiers·ce qui s’abstient de porter secours à une personne victime d’agression sexuelle ou de viol par exemple peut se rendre coupable du délit de non-assistance à personne en danger. Lorsqu’il existe un risque potentiel pour la personne témoin (agresseur menaçant ou dangereux par exemple) le délit de non-assistance à personne en danger ne sera pas caractérisé.